Amis blogueurs, l'heure est grave, le mythe va s'écrouler dans quelques instants!
Il y a un peu plus d'une semaine, par un beau dimanche de novembre, la miss m'adresse une petite convocation pour une promenade en forêt avec nos petits respectifs, p'tit Zorro et p'tite Mama.
A l'heure prévue la miss arrive chez moi et nous voilà partis pour une petite virée dans la campagne bordelaise si jolie en cette saison.
Pendant tout le voyage j'observais la rainette du coin de l'oeil. Elle était, comment dirais-je pas tout à fait comme dab', un peu, enfin, pour tout vous dire, curieusement fagotée, les cheveux étrangement relevés et tenus minablement par des petites pinces de poupée.
Mais ce qui attira le plus mon attention ce sont ses bottes. De grosses bottes en caoutchouc noires flanquées de gros pois blancs que je me demande encore où elle a bien pu les dénicher.
Quel tableau surprenant, du rouge, du noir du blanc, un genre de besace à moitié explosée, je n'ose prononcer le mot, une sorcière. Si, si mes amis.
Si je prends le temps de la décrire c'est qu'elle me parut bien différente de la miss qui m'était donnée de voir d'habitude.Toujours bien "mise", belles pompes en harmonie avec ses tenues vestimentaires recherchées, arborant fièrement de jolis bijoux, création de sa soeurette, joliment maquillée et surtout bien coiffée.
Mais revenons à notre petite sortie dominicale. Après avoir tourné et viré un moment elle s'engagea dans un chemin et se gara enfin.
En ni une ni deux nous fûmes dehors.
Oh! le souvenir de la miss arpentant la campagne me glace encore d'effroi.
Elle m'agrippa le bras et me poussa vers l'avant, ne cessant de me répéter: "viens, j'ai quelque chose à te montrer".
Je la suivis inquiète mais rien désormais ne pouvait la retenir.
Nous arrivâmes au beau milieu de rien, ou plutôt sur une sorte de terrain vague et là elle me dit: "c'est ici que je l'ai rencontré et c'est ici que je vais désormais vivre."
Nom de Dieu, mes enfants quel tableau!
Missrainette heureuse de me faire visiter sa nouvelle maison, home sweet home, une caravane mais alors pourrie de chez pourrie.
Et la voilà entrain de virevolter devant sa demeure, faisant mine de se laver les mains.
Devant mon effarement elle crut bon de m'expliquer qu' elle avait fait la connaissance, sur meetic, d'un monsieur un peu seul il est vrai, mais fort gentil, pas compliqué, ayant beaucoup d'amour et de tendresse à donner, vivant à la campagne simplement et élevant quelques poules.
Et c'est là que ça se corse mes amis blogueurs, notre gentil fiancé possédant devinez quoi?
une très jolie collection. De, de, bon Label vas-y ils attendent impatients.
De nains de jardin, ça y est je l'ai dit!
Laissez -moi deux secondes histoire d'essuyer quelques larmes.
Après tant d'échecs successifs sur ces sites de rencontres, se présentait enfin l'amour, le vrai, le beau, le pur. Son gentil collectionneur avait su, par des mots simples, la convaincre.
Et c'est ce qu'elle voulait absolument me montrer ce jour là, que je sois témoin de sa nouvelle vie (à la con!).
Voilà ce que je voulais vous raconter ce soir, fardeau si lourd à porter.
Mais j'ai beau essayer de la raisonner, de lui dire que sa vie est ailleurs, qu'elle doit renoncer, qu'elle n'a pas d'avenir à élever trois poules et à confectionner des nains de jardin (et oui elle a décidé d'agrandir la collection et de les exposer), elle ne veut rien entendre.
Alors, vous qui l'aimez, qui l'avez connu si belle, si flamboyante (moins con quoi!) ayez la gentillesse de prendre le relai, de lui faire entendre raison, je ne sais plus comment faire.
Je sais que vous allez beaucoup souffrir en voyant ces quelques photos preuve de tout ce que je viens de vous raconter.( une petite précision, le monsieur en bleu, c'est lui le fiancé,avec son hélice, un peu raide comme un épouvantail et je confirme peu bavard, encore heureux....).
En ce qui me concerne, devant un tel drame je pars me mettre la tête dans le four, je n'en puis plus...
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